Il y a trois ans, j’ai regardé une vidéo qui m’a cloué sur place. Pas par ses effets spéciaux, ni par sa qualité d’image. Mais par ses mots. En 90 secondes, elle m’avait emmené dans un voyage émotionnel complet, de la curiosité à l’émotion, puis à l’action. Le secret ? Un script millimétré, où chaque phrase avait sa place, son rythme, son intention.
Pourtant, quand on parle de création vidéo, on pense technique, matériel, montage. Rarement écriture. Erreur colossale. Car avant la caméra, avant le montage, avant même l’idée de tournage, il y a l’écriture. Cette étape invisible qui détermine si votre vidéo sera regardée jusqu’au bout… ou abandonnée après 5 secondes.
Vous vous êtes déjà retrouvé face à une page blanche, avec une idée de vidéo géniale mais incapable de la transformer en mots ? Vous avez déjà tourné des heures de rushes pour vous rendre compte au montage que le message n’était pas clair ? Alors cet article est pour vous.
Parce qu’écrire une vidéo, c’est bien plus que jeter des idées sur le papier. C’est architurer une expérience, orchestrer des émotions, créer une mécanique narrative qui fonctionne autant pour l’œil que pour l’oreille. C’est un art qui s’apprend, se perfectionne, et qui peut transformer vos contenus du tout au tout.
Si vous êtes responsable marketing d’une startup SaaS, fondateur d’une entreprise tech ou gestionnaire d’un réseau de points de vente, une VSL bien conçue peut littéralement transformer votre business. Elle vous permet de générer des leads qualifiés, de convaincre vos prospects et de booster vos ventes en leur parlant directement et en répondant à leurs problématiques. Mais attention, une VSL ne se résume pas à une vidéo bien produite. Elle doit être stratégiquement construite pour susciter une réaction et amener votre audience à passer à l’action. Comment réussir une VSL qui convertit réellement ? C’est ce que nous allons voir en détail.
Quand on débute, on croit qu’écrire une vidéo consiste à rédiger un texte qu’on lira devant la caméra. Comme un article de blog version orale. Grosse erreur. Cette approche produit des vidéos plates, prévisibles, qui peinent à retenir l’attention.
D’autres pensent qu’il suffit d’improviser face caméra. « Je connais mon sujet, ça va le faire. » Résultat : des vidéos qui partent dans tous les sens, sans fil directeur, avec des « euh », des répétitions, des longueurs. L’improvisation peut fonctionner pour certains formats, mais même les plus grands orateurs préparent leur structure.
Écrire une vidéo, c’est d’abord comprendre que vous ne créez pas un texte, mais une partition. Une partition où les mots dansent avec les images, où le rythme de la phrase épouse le rythme du montage, où chaque silence a sa raison d’être.
C’est penser en trois dimensions simultanément :
Prenez cette phrase : « Il était une fois un homme qui rêvait de voler. » Écrite pour la lecture, elle fonctionne. Mais pour la vidéo, il faut la repenser : « Il était une fois… un homme. Un homme qui osait rêver l’impossible. Voler. » Vous sentez la différence ? Les pauses créent du suspense, les répétitions ancrent l’idée, le rythme saccadé épouse celui du montage.
Écrire une vidéo, c’est aussi maîtriser l’art de la concision. À l’écrit, on peut se permettre des développements, des nuances. À l’oral, chaque mot compte. Une phrase trop longue perdra votre audience. Une idée trop complexe la découragera.
Toute vidéo efficace repose sur une structure narrative solide. Même la plus courte pub de 15 secondes suit un arc dramatique. Voici les structures qui fonctionnent :
La structure classique en 3 actes :
La structure AIDA pour les vidéos commerciales :
La structure problème-solution :
Exemple concret d’un script de vidéo explicative de 60 secondes :
[0-10s]
ACCROCHE :
« Vous avez 8 secondes. C’est le temps d’attention moyen d’un internaute aujourd’hui. »
[10-25s]
PROBLÈME :
« Alors comment captiver votre audience quand elle zappe plus vite que son ombre ?«
[25-45s]
SOLUTION :
« Avec une technique simple : le hook émotionnel. Voici comment faire. »
[45-60s]
CALL TO ACTION :
« Testez cette méthode dès aujourd’hui et voyez la différence. »
Ce qui fonctionne à l’écrit ne fonctionne pas forcément à l’oral. Les phrases trop longues, les mots compliqués, les références obscures perdent l’audience. Écrivez simple, direct, conversationnel.
Les premières secondes sont cruciales. Si votre introduction n’accroche pas, votre vidéo ne sera pas vue. Oubliez les « Bonjour, je suis… » ou « Aujourd’hui, on va parler de… ». Commencez par une question, une affirmation surprenante, une anecdote captivante.
Plus n’est pas mieux. Une vidéo qui essaie de tout dire ne dit rien. Mieux vaut une idée forte bien développée que dix idées survolées. Concentrez-vous sur un message principal et construisez tout autour.
Écrire une vidéo, c’est écrire pour être entendu. Cela change tout. Votre texte doit être :
Écrire une vidéo de vente (VSL) n’est pas si évident. Alors pour savoir comment vendre efficacement, rendez vous juste ici :
L’intelligence artificielle peut vous aider à écrire une vidéo, mais attention aux pièges. Elle excelle pour :
Mais elle peine encore à :
Utilisez l’IA comme un assistant, pas comme un remplaçant. Elle vous fait gagner du temps sur les tâches répétitives, mais la créativité et l’authenticité restent humaines.
Alors oui, cela demande du travail. Oui, cela nécessite de la pratique. Mais chaque script écrit vous rend meilleur. Chaque vidéo vous apprend quelque chose de nouveau sur l’art de raconter.
Alors à vous maintenant. Prenez votre prochaine idée de vidéo. Appliquez ce que vous venez d’apprendre. Structurez, rythmez, incarnez. Et surtout, n’oubliez jamais : avant d’être un créateur de vidéos, vous êtes un raconteur d’histoires.
L’histoire que vous allez raconter, c’est la vôtre. Alors faites-en sorte qu’elle soit inoubliable.
La structure la plus efficace dépend de votre objectif, mais voici une base universelle : Hook (attirer l'attention), Promise (annoncer la valeur), Content (livrer le contenu promis), Call to Action (pousser à l'action). Pour une vidéo de 5 minutes, consacrez 30 secondes au hook, 1 minute à la promise, 3 minutes au contenu et 30 secondes au CTA.
Absolument ! Écrire une vidéo est une compétence qui s'apprend. Commencez par des formats simples : tutoriels, témoignages, présentations. Maîtrisez les bases (structure, rythme, langage oral) avant d'explorer des formats plus complexes. L'important n'est pas d'être parfait dès le début, mais d'être authentique et clair.
Cela dépend de votre aisance à l'oral. Pour débuter, écrivez tout, puis entraînez-vous à le dire naturellement. Avec l'expérience, vous pourrez vous contenter de notes détaillées et improviser les transitions. L'important est que le message soit cohérent et fluide.
Il n'y a pas de longueur idéale universelle, mais voici des repères : comptez environ 150 mots par minute de vidéo parlée. Pour une vidéo YouTube de 10 minutes, prévoyez 1500 mots. Pour une pub de 30 secondes, 75 mots maximum. Adaptez selon votre débit de parole et les pauses nécessaires.
C'est plus complexe mais possible. Analysez vos images, identifiez les histoires qu'elles racontent, puis construisez votre narration autour. Cette approche fonctionne bien pour les documentaires, les récits de voyage, ou les vidéos corporate. L'essentiel est de créer une cohérence entre image et texte, même a posteriori.